Des bagnards en costumes rayés errent sans but dans un paysage de désolation. Mais prisonniers de qui ? Ou de quoi ? D’une société inhumaine ou d’eux-mêmes ? Le film laisse le spectateur tirer ses propres conclusions. Traînant leurs boulets dans ce paysage lunaire, l’un d’eux est attiré par une lumière qu’il croit être celle de la liberté.
Les acteurs filmés sur fond bleu ont ensuite été incrustés à des décors photos retravaillés à l’ordinateur par Virginie Bourdin. Ce n’est sans doute pas la plus grande réussite visuelle de Servais, mais on retrouve avec plaisir cet humour décalé toujours présent au coeur des sujets graves. On retrouve également un univers dont le propos initial sert avant tout une atmosphère et une vision poétiques.