Résumé
En 1761, Piranèse a réalisé seize gravures des 'Prisons imaginaires', mondes cauchemardesques et terrifiants. Luciano Emmer déambule dans ses dessins et y ajoute des scènes à glacer le sang.
Avis
Giovanni Battista Piranesi (dit Piranèse) a réalisé, en 1761, seize gravures des 'Prisons imaginaires', mondes cauchemardesques et terrifiants. L’occasion pour Luciano Emmer de déambuler dans ses dessins dont il fait résonner l’actualité brûlante à l’ouverture et à la clôture du film, à travers des images filmées de tortures, de prisons et d’un carton final à glacer le sang. Chacune des gravures est traitée séparément et le film est ponctué en seize parties qui ont leur propre autonomie. Cela crée un film rythmé où le travail du matériau visuel et sonore est original : choix des cadrages et des mouvements de caméra, interventions de filtres de couleurs, bande son travaillée mêlant des sources différentes et de la musique. Ces choix accentuent le sentiment de malaise et d’enfermement qui émane de ce dernier film de Luciano Emmer.