Résumé
Marie André a suivi ici le travail préparatoire d'un spectacle de la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker, alors âgée d'une vingtaine d'années. Elle montre le temps qui passe, les corps au travail, le doute et la recherche.
Avis
Le titre est précis. Marie André a suivi 'Elena’s Aria' en train de se faire. Elle n’a pas voulu capter un spectacle, mais montrer comment se construit une chorégraphie. Un lieu unique - un atelier hangar - dans lequel répètent quatre danseuses. Le temps qui passe, les fenêtres sont là pour proposer un extérieur où se lisent l’hiver et le printemps. Et les corps au travail, de ces femmes filmées dans l’effort, le doute et la recherche. Le cadre rigoureux prend le fragment de l’image où les choses se passent : les mollets, une épaule lasse, les chaises comme dispositif scénique. La musique est celle de la recherche - un tango ou un opéra, une valse ou Bach - et les paroles, celles du tâtonnement - trouver, se tromper, recommencer, l’accepter.