Avis

Comme il est à l’origine du projet de série intitulée Contacts, William Klein explique : "Une planche, c’est 6 bandes de 6 photos soit 36 poses prises au 125e de seconde." L’œuvre d’un photographe peut donc se résumer en cent photos, c’est-à-dire une seconde. La planche contact défile, sans plan de coupe, sans donner à voir le visage de l’artiste. Les commentaires du photographe accompagnent l’image en voix off. William Klein explique son travail, ce qu’est le choix, comment il sait que c’est la bonne photo, l’organisation du hasard et du cadre, d’un regard et d’un événement. Il a circulé de Harlem à Tokyo, du monde de la mode, des gens célèbres à celui des laissés pour compte. Ses commentaires, dits avec sa voix d’américain de Paris, témoignent de ses doubles appartenances : la photo et le cinéma, l’Amérique et le monde, l’instantané et le séquentiel, les engagements politiques et la jet set.