Résumé
Un épisode de la célèbre série Palettes qui analyse la composition 'Jaune, rouge bleu' (1925) de Vassily Kandinsky. Le film présente toute l'œuvre du peintre, ses positions théoriques, et son rêve d’une synthèse de tous les arts.
Avis
C’est au travers de la composition 'Jaune, rouge bleu' (1925) donnée par sa femme Nadia, après la mort de l’artiste, au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris puis au Centre George Pompidou, qu’Alain Jaubert a choisi de faire découvrir l’œuvre de Vassily Kandinsky. Ce travail important de la maturité (Kandinsky la finit à soixante ans, lui qui n'a commencé à peindre qu’à trente ans) a eu une importance capitale dans l’évolution des arts contemporains. Cette toile résume aussi l’enseignement - un cours de dessin analytique et de maîtrise des formes - qu’il a donné au Bauhaus de Weimar jusqu’à sa dissolution par les nazis. Mais l’analyse qu’en fait Jaubert, reprenant là les thèses de plusieurs historiens, montre toute l’ambivalence du travail de Vassily Kandinsky qui n’était pas prisonnier des théories intransigeantes qu’il développait dans des essais comme 'Points, lignes, plans'. Dans cette toile, il se rapproche des symbolistes en mettant en avant la nécessité d’un contenu, d’une résonance intérieure basée sur "l’extase, l’illumination, l’apparition". Le film ne se résume pas à la présentation de ce tableau. Il sert d’ouverture à un propos plus large sur l’œuvre de Kandinsky, ses positions théoriques sur la lumière et les couleurs, son rêve d’une synthèse de tous les arts. Il aborde aussi les positions de Piet Mondrian et Kasimir Malevitch, peintres contemporains à Vassily Kandinsky et qui, comme lui, exploraient l’abstraction.