Résumé
Un des trois films sur Venise (ville d’enfance de Luciano Emmer) commandés par le producteur italien Salvo d’Angelo. "Pendant que je la filmais avec la caméra, elle était – elle, Venise – silencieuse et impénétrable, presque indifférente au contact que je cherchais à établir avec elle."
Avis
La lagune de Venise est parsemée d’îles qui sont autant de lieux vivants dont on découvre la richesse historique et les activités humaines, dans un milieu naturel très particulier, envahi peu à peu par les eaux. La caméra glisse au fil de l’eau ; Luciano Emmer et Enrico Gras proposent ici un film d’une grande beauté visuelle, qui est plus un documentaire poétique (on pense à certains documentaires que Jean-Daniel Pollet réalisa dans les années soixante) qu’un film sur l’art. Luciano Emmer a déclaré que ce film appartenait plus à Enrico Gras qu’à lui par l’aspect esthétique et formaliste. Le commentaire de Diego Fabbri a certes vieilli car il est un peu dramatisant, mais il n’est pas envahissant et reste en accord avec ces images d’une époque révolue. Avec le temps, ce film s’est chargé d’une précieuse valeur documentaire, les lieux ayant considérablement changé avec le tourisme de masse.
Il s'agit là d'un des trois films sur Venise commandés par le producteur italien Salvo d’Angelo. "C’était la première fois que je retournais dans ma ville adoptive, abandonnée lorsque j’étais encore adolescent, en portant avec moi la persistante toile d’araignée des rêves qui me ramenait vers elle en pleine nuit."