Résumé
Entre la préparation d'une toile et le moment de son exécution, Luc de Heusch nous entraîne dans l'univers de Pierre Alechinsky et dans l'esprit CoBrA.
Avis
Le travail de l’artiste est présent dès la première image. Bruit de papier déroulé qui devient musique, préparation du pinceau, impression d’un rituel qui tient à la fois des gestes du bon artisan et de quelque chose de fort, comme le torero qui entre dans l’arène. C’est lui aussi qui termine le film dans une longue et très belle séquence où le peintre fait un tableau sur fond sonore du rythme des Gilles (célèbre personnage du carnaval de Binche, en Belgique). On assiste en condensé et en urgence à la fête créative. Entre les deux, en découpage rapide, en accéléré, en coloriage, en dessin animé, en surimpression, Luc de Heusch nous propose d’entrer dans le monde de Pierre Alechinsky, de son bestiaire ironique, sa vie, ses voyages, son goût de la flûte et du Japon. Il y a un tempo joyeux, iconoclaste, impertinent qui fait de ce film le contraire d’un document didactique. Il nous propose un accompagnement ludique, roboratif et intelligent de l’esprit CoBrA.