Résumé
Provocant et totalement inventif, un classique du cinéma d'avant-garde des années 1920, un exemple de "l'art dégénéré" censuré par l'Allemagne nazie, un chef-d'œuvre du cinéma surréaliste.
Avis
Les nazis ont détruit la version sonore de ce film au nom de la défense contre "l’art dégénéré". Des pendules s’affolent, des chapeaux deviennent oiseaux et s’envolent, des objets prennent leur indépendance, l’eau coule à l’envers et des bagarres absurdes éclatent entre des personnages magrittiens. Le film de Hans Richter est un pur produit Dada dans sa volonté de provocation et d’humour sans limite. Il laisse la place au travail déroutant du rêve, aux associations d’idées, aux images fulgurantes issues "uniquement d’elles-mêmes" comme disait Antonin Artaud. Il fait partie de l’avant-garde expérimentale des années 1920 que l’on peut définir comme des productions coupées de tout souci de rentabilité et de diffusion, où les préoccupations formelles sont au poste de commande, qui se moquent du sens et saccagent la belle ordonnance du réel. Un régal.