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Dans son atelier, l’artiste Hugo Bel recouvre d’argile le corps d’une jeune femme assise sur une chaise. Le moule réalisé est alors rempli de sucre fondu bouillonnant. Il y a un plaisir évident à accomplir des gestes qui s’apparentent autant à ceux d’un boulanger ou d’un chimiste que ceux d’un sculpteur, un plaisir aussi presque enfantin à filmer ces matières qui semblent à la fois s'épouser et s’opposer. Dans le silence de l’atelier, sans recours à la musique, l’heure est à la concentration et à l’effort pour un résultat qui pourtant est irrémédiablement condamné à disparaître. Mais le jeu semble pleinement assumé à la fois par l’artiste et par le cinéaste qui s’en amuse.