Résumé
Trois ans après la mort du peintre de l'abstraction lyrique Jean Degottex, le film revient sur ses lieux de travail et d’inspiration.
Avis
Trois ans après sa mort, un pèlerinage sur les lieux de travail et d’inspiration de Jean Degottex : Gorde, la Bretagne, Paris, avec pour guide privilégié sa femme Renée Beslon qui parle de lui avec rigueur et respect, sans aucune tentation anecdotique. Ses souvenirs sont relayés par ceux de José Alvarez et Maurice Benhamou, critiques d’art et ceux des galeristes Christine Germain et Catherine Thieck. L’évolution des recherches de Jean Degottex, parties du signe en passant par l’écriture pour arriver à la ligne, est montrée par une caméra qui parcourt les œuvres en lent panoramique. Là, Michelle Porte fait preuve à la fois de sensibilité et de simplicité. Le rythme des plans, la dynamique du montage qui fait alterner les plans fixes des témoignages aux mouvements de la caméra qui voyage sur les toiles, les papiers, les sculptures ou les paysages sont fidèles à l’esprit de l’artiste et de son œuvre. Quelques photographies et extraits de films montrent l’homme au travail. Tout le film est baigné par une lumière hivernale, celle des paysages enneigés d’une Provence saisie par le froid qui est en sympathie avec les couleurs, les bois et les pierres qu’affectionnait l’artiste.