Résumé
Portrait à la fois rigoureux, joyeux et décalé à l’image de cet artiste inclassable qu'est Walter Swennen et qui pratique la peinture en poète.
Avis
Dans son atelier, le peintre belge Walter Swennen nous invite à un va-et-vient savant et ludique, entre ses associations de pensée et ses matériaux de création, entre une manière d’être et une manière de peindre. Il y a des couleurs primaires, du café renversé sur la toile, des livres, un éléphant perdu dans un labyrinthe, du jazz, une incroyable cantatrice et Mickey Mouse. Le drôle de grand peintre s'amuse à tirer la langue au langage, à tourner autour du pot, feint de s’emmêler les pinceaux avec sa caractéristique nonchalance. Avec la complicité de la réalisatrice, de Bruxelles à New York, il dialogue avec ses tableaux et nous entraîne dans un gai savoir à la manière du marabout-bout de ficelles... Et l’on a beau chercher le sens, les raisons, les bonnes et les mauvaises, on est pris dans les joyeux filets de sa peinture et dans ceux du cinéma malicieux de Violaine de Villers.