Résumé
Un épisode de la célèbre série Palettes qui traite de l’art pariétal préhistorique à partir d’une analyse fine des images du site de Lascaux.
Avis
Le 8 septembre 1940, un apprenti garagiste de Montignac en Dordogne tombe dans une crevasse bizarre au lieu-dit de Lascaux. Il y amène ses copains, l’instituteur, puis l’abbé du Breuil. Il y a vu et découvert un des lieux les plus passionnants de la préhistoire. Au sortir de la guerre, le site devient célèbre. Il s’agit d’une grotte aux parois couvertes de peintures datant du magdalénien dont l’étude peut faire avancer l’histoire de l’humanité et la notion même de l’art. Des années plus tard, l’afflux des touristes la condamne. Il faut la fermer au public et un fac-similé lui est ouvert. Il semble que le cinéaste ait pu filmer le site réel réservé à quelques personnes privilégiées. Alain Jaubert propose de faire l’état des lieux des origines de notre civilisation avec ce qu’elle nous a laissé comme traces, 18 000 ans avant notre ère. Comme toujours il part des faits, ici ceux d’une découverte puis de leurs diverses composantes : géologie, topologie des successions des cavités, études des sols. Pas à pas, plan par plan il va faire l’investigation de cette grotte de 250 mètres de long avec les ramifications qui la diversifie et la prolonge. Salle après salle, il décrit ce que l’on y voit et dans quel espace. Puis il va s’attacher au bestiaire - aurochs, chevaux, bouquetins - pour arriver à l’analyse des pigments et aux conditions de travail des personnes qui ont réalisé ces fresques. Avec quels éclairages, selon quelle position face à la paroi, accroupies ou sur des échafaudages ? Enfin, il interroge les scientifiques qui émettent des théories liées à l’état des sciences, aux courants de recherche, à leur famille idéologique. On passe ainsi d’une lecture profane à celle d’un geste sacré, d’une lecture sexualisée à une interprétation tribale. Bref, le mystère reste entier.