Pol Bury – La poésie de la lenteur

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Pol Bury, la poé­sie de la len­teur est un film riche d’images et de témoi­gnages, qui donne à sen­tir le tra­vail de cet artiste hors norme, pro­téi­forme, mais obsé­dé par une seule et même quête, celle de la per­cep­tion du temps. Cousu de mul­tiples entre­tiens avec celles et ceux qui lui furent proches (Pierre Alechinsky, André Balthazar, Velma Bury, Adrien Maeght), le film per­met de sai­sir le par­cours d’un artiste qui a tra­ver­sé trois mou­ve­ments artis­tiques fon­da­men­taux du 20e siècle en Belgique. D’abord, le sur­réa­lisme, après sa ren­contre très mar­quante avec Achille Chavée. Ensuite, CoBrA, mou­ve­ment auquel il par­ti­ci­pa acti­ve­ment au côté de Christian Dotremont. Enfin, la pata­phy­sique en fon­dant, avec André Balthazar, l’Académie de Montbliart et le Daily-Bul. Trois époques, trois mou­ve­ments tra­ver­sés par cet esprit irré­vé­ren­cieux, désin­volte et une quête infi­nie du renou­veau et d’af­fran­chis­se­ment de toutes les contraintes. En un mot, l’esprit Bul, qui comme le défi­nis­sait André Balthazar est “une façon de perdre l’équilibre (…), une façon d’en dire assez pour ne pas en dire trop.” Une défi­ni­tion prise à la lettre par le réa­li­sa­teur Arthur Ghenne qui insère aux témoi­gnages, les images des œuvres de Bury. Ces œuvres tra­versent par­fois les entre­tiens en sur­im­pres­sions ou en super­po­si­tions et livrent, sou­vent avec humour, les dif­fé­rentes évo­lu­tions et la quête d’un homme qui appa­raît, au fil du film, comme un génial facé­tieux. Scandé par des inter­views de l’artiste qui explique son tra­vail, ‘Pol Bury, la poé­sie de la len­teur’ est un docu­ment bour­ré d’informations, qui se per­met des clins d’œil pince sans rire (“à la Bury”), notam­ment quand il déforme un por­trait pour imi­ter ses ramol­lis­se­ments, intro­duit des caméos dans les images ou s’amuse à cadrer et déca­drer les œuvres en regard des témoignages.

Paul Delvaux, le somnambule de Saint-Idesbald

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Un film de Adrian Maben (1986, 60′)

Adrian Maben suit le peintre belge Paul Delvaux dans ses dif­fé­rents lieux de vie et l’é­coute se racon­ter. Un por­trait dans lequel reviennent sans cesse les motifs de sa peinture.

Paul Delvaux raconte sa vie, ses sou­ve­nirs, parle de son tra­vail, des thèmes qui sont les siens, tous venus d’un détail auto­bio­gra­phique. Il peint les trains, les trams, les villes désertes, le per­son­nage savant sor­ti tout droit des édi­tions Hetzel, les sque­lettes qui, pour lui, ne sym­bo­lisent pas la mort mais dra­ma­tisent la vie, et des femmes belles, immo­biles et absentes. Son dis­cours est simple, tou­chant, lumi­neux. On le suit dans ses dif­fé­rentes mai­sons, de celle de sa grand-mère à la der­nière à Furnes, en pas­sant par la mai­son Périer qu’il a déco­rée. Traversent le film, sa femme Tam, Alain Robbe-Grillet qui vou­lait lui confier les décors de ‘L’année der­nière à Marienbad’, une jeune femme modèle qui parle de leur rap­port filial. Adrian Maben reste dans le repor­tage clas­sique : inter­views, extraits de films (Henri Storck, Jean Antoine, Georges Benedek), pré­sence de nom­breux tableaux et des­sins. Les images ne sont pas très ori­gi­nales, mais on apprend beau­coup de choses. Paul Delvaux est heu­reu­se­ment très pré­sent et on se rend compte de l’énorme force de tra­vail de ce vieux mon­sieur aux yeux bleus, qui peint et des­sine inlas­sa­ble­ment, et a une douce phi­lo­so­phie de la vie parce que sa vie a été douce.

La face cachée de l’art américain

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Un film de François Lévy-Kuentz (2018, 52′)

Ce docu­men­taire, riche d’archives en cou­leur, revient en détail sur la manière dont les États-Unis, pro­fi­tant du chaos engen­dré par le second conflit mon­dial, de la détresse euro­péenne, puis de la guerre froide, ont uti­li­sé les artistes.

 

Costakis, le collectionneur

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Un film de Barrie Gavin (1983, 60′)

Portrait de George Costakis qui consti­tua une des plus grandes col­lec­tions d’a­vant-garde russe. Il prend place par­mi les grands col­lec­tion­neurs du 20e siècle, et c’est grâce à son flair et à sa patience infa­ti­gable que nous pou­vons aujourd’­hui avoir une meilleure com­pré­hen­sion de l’a­vant-garde russe.

 

Le cristal et la fumée

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Un film de Serge Steyer et Stéphane Manchematin (2014, 52′)

Portrait sen­sible du plas­ti­cien Patrick Neu qui déve­loppe, depuis plus de trente ans, un tra­vail avec des matières fra­giles : ailes d’abeilles et de papillons, suie, cris­tal, cire, mues de ser­pent, coquilles d’œufs…

Objets surréalistes, avez-vous donc une âme ?

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Un film de Jean-Paul Fargier (2002, 52′)

Richement docu­men­té, le film de Jean-Paul Fargier décrit le sur­réa­lisme à tra­vers les rap­ports nou­veaux, révo­lu­tion­naires et per­tur­ba­teurs que le mou­ve­ment artis­tique a ins­tau­ré avec les objets.

Dans le cadre de l’ex­po­si­tion Inside Magritte, jus­qu’au 6 mars à La Boverie (Liège).

 

L’archipel Carpaccio

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Un film de Pierre Samson (1978, 41′)

À par­tir de son texte inti­tu­lé ‘Esthétique sur Carpaccio’, le phi­lo­sophe Michel Serres explore l’espace de la ville de Venise et les tableaux de ce peintre du 15e siècle qui a figu­ré les che­mi­ne­ments de la com­mu­ni­ca­tion humaine.

Dans le cade de l’exposition Autour de Raphaël. Estampes du musée Wittert au Grand Curtius, jus­qu’au 16 janvier.

Charleroyal, le K. Szymkowicz

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Un film de Bernard Gillain (2015, 60′)

“Charleroyal, Charles des ténèbres, Charleston…”. C’est ain­si que Léo Ferré sur­nom­mait son ami Charles Szymkowicz dans les cor­res­pon­dances qu’il entre­te­nait avec lui. Ferré et Szymkowicz, deux artistes de la déme­sure. Deux uni­vers qui s’entremêlent. Deux per­son­nages “cul et che­mise”. Dans Szymkowicz il y a du Ferré dans l’air et inver­se­ment. L’un ne va pas sans l’autre. Dans leurs deux uni­vers, bouillonne un mag­ma de matières musi­cales, poé­tiques et pic­tu­rales. Du vol­can Szymkowicz jaillit une lave de cou­leurs et de per­son­nages qui inter­pellent. C’est une véri­table cou­lée en fusion qui dégou­line des toiles par­fois gigan­tesques de ce peintre hors normes. Charleroi est son cocon d’enfance et de vie d’artiste. La Pologne est son his­toire et celle de ses parents juifs polo­nais fuyant l’antisémitisme des années 30. L’Italie tos­cane est le ter­ri­toire de son ami­tié pro­fonde avec Ferré. Le film est une sorte d’autoportrait à la manière des peintres.

Jean Tinguely

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Un film d’Adrian Maben (1973, 45′)

Les machines enva­hissent tout, même le géné­rique. Jean Tinguely est là, avec son éner­gie débor­dante : fai­sant ses machines, par­lant de ses machines. Sur les chan­tiers, dans sa mai­son, dans son ate­lier, dans les villes et les musées où il les pose et les pro­pose. Il raconte des choses très per­son­nelles : l’éloge inat­ten­du de la cam­pagne, le trans­fert de son angoisse dans son tra­vail, sa soli­tude, la réti­cence extrême de ses parents, l’im­por­tance de Niki de Saint Phalle. Une chro­no­lo­gie fan­tai­siste s’établit avec beau­coup d’extraits de films, d’images d’archives, de pré­sen­ta­tion de son tra­vail : on passe de Marcel Duchamp à Yves Klein, de New York à Milan. Autour d’une belle inter­view cen­trale, des addi­tifs docu­men­taires, le tout nap­pé dans la musique oni­ri­co-méca­niste des Pink Floyd.

Le Miroir magique d’Aloyse | Bouche sans fond ouverte sur les horizons

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Séance avec deux films.

‘Le Miroir magique d’Aloyse’, un film de Florian Campiche (1967, 24’)

Rencontre avec Aloïse Corbaz, une des per­son­na­li­tés les plus impor­tantes de l’art brut. Tourné quelques années avant sa mort dans l’hô­pi­tal psy­chia­trique dans lequel elle est enfer­mée, ce docu­men­taire la montre au travail.

‘Bouche sans fond ouverte sur les hori­zons’, un film de Thierry Zéno (1981, 30’)

Le réa­li­sa­teur belge Thierry Zéno part à la ren­contre de Georges Moinet, schi­zo­phrène inter­né depuis quinze ans dans un hôpi­tal psy­chia­trique Devant la camé­ra, l’homme jus­qu’a­lors tota­le­ment muet retrouve la parole, montre ses des­sins, explique ses méthodes et ses visions.