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Un film de Marianne Lambert (2015, 67′)
Chantal Akerman nous fait remonter le fil de son parcours nomade, de Bruxelles à Tel-Aviv, de Paris à New York. Se confrontant à son public, elle analyse ici le sens de son existence comme de son œuvre et revient aux origines de son langage cinématographique pour tenter une définition de ses partis pris esthétiques.
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Un film de Marie-Ève de Graeve (2019, 52′)
Plongez au cœur de l’œuvre photographique et picturale de Dora Maar avec ce film qui retrace le parcours fulgurant d’une personnalité hors-norme. Libérée, l’œuvre s’impose à nous, incontournable et singulière, dévoilant une artiste totale et aux multiples facettes.
Un film de Victoria Clay Mendoza (2012, 52′)
Doit-on encore présenter l’artiste française Sophie Calle qui, depuis plus de trente ans, a fait de sa vie personnelle le thème essentiel de son œuvre. De telle sorte qu’il nous semble la connaître réellement. Et si Sophie Calle était autre que celle que nous avions imaginée ? Victoria Clay Mendoza, réalisatrice et amie, pénètre seule dans l’atelier de la plasticienne. Elle est guidée par une lettre lue à voix haute par Sophie Calle elle-même (qui d’autre ?) et qui l’autorise à se servir de tout ce matériel accumulé depuis des années : films, photos, lettres, documents, objets… autant de traces de son existence et de son œuvre. Sur cette idée de film en forme de jeu de piste caractéristique du travail de l’artiste, nous sommes pris dans ses filatures d’inconnus, l’accompagnons pour une nuit blanche au sommet de la Tour Eiffel et à Las Vegas pour un mariage pour le moins hasardeux. Au centre de ce portrait en creux qui semble léger et ludique, une ombre pèse pourtant, celle de la mort, la mort des autres, la mort aux autres avec laquelle on voudrait jouer aussi pour qu’elle ne fasse plus aussi peur.
Un film de Olivia Rochette & Gérard-Jan Claes (2019, 53′)
Sur un plateau nu, une danseuse et des danseurs, une chorégraphe et un musicien travaillent ensemble sur les six suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach, cherchant à faire dialoguer les corps et la musique.
Un film de Anjaan Nitesh (2017, 56′)
Depuis plus de vingt ans, Mette Holm est la traductrice danoise attitrée de l’écrivain japonais Haruki Murakami. Femme posée et méticuleuse, d’un calme en apparence inaltérable, elle cherche constamment à trouver le mot et la phrase permettant de faire ressentir aux lecteurs et lectrices, l’univers onirique si particulier de l’auteur. Plus qu’un travail, son métier est un mode de vie qui la conduit dans des endroits insolites, à la rencontre d’autres personnes qui, comme elle, tentent de percer les mystères de sa langue. Mette Holm peine à trouver les mots parfaits. Autour d’elle, la frontière entre réalité et fiction commence peu à peu à se brouiller. C’est que l’univers de Murakami est plus qu’une atmosphère, c’est un monde prégnant dans lequel on s’immerge dans le doute avec délices mais peut être aussi un peu d’effroi. Avec beaucoup d’intelligence, Nitesh Anjaan se joue des frontières entre fiction et documentaire, imaginaire et réalité pour nous entraîner dans cette quête. Il parvient à montrer, avec humour, à quoi ressemble la vie intérieure d’une personne entièrement dédiée à la retranscription d’un imaginaire qui n’est pas le sien, et au centre de cette recherche il se joue du pouvoir des mots et de leur puissance à convoquer dans le réel ce qu’ils évoquent.
Un film de Myriam van Imschoot (2018, 48′)
Le Cadeau est une ode au ‘youyou’ ce cri strident pratiqué par les femmes pour exprimer la joie et d’autres émotions intenses. Quatre portraits de femmes évoquent leur relation personnelle au youyou et à leur voix. Leurs histoires trouvent un aboutissement dans une performance collective du groupe bruxellois YOUYOU. Du haut des toits de Bruxelles, de leurs voix puissantes, elles lancent leur chant sur la ville comme l’on jette un sortilège.
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Devant l’instrument, se tient, de face ou de côté, le musicien Jean-Guihen Queyras qui interprète les six suites pour violoncelle de Johann-Sebastian Bach, un sommet de l’histoire de la musique occidentale. Trois danseurs et deux danseuses (dont Anne Teresa De Keersmaeker elle-même) se succèdent sur le plateau et donnent vie à cette sublime partition.