Résumé
Jean-Michel Vecchiet prend le parti pris de la tragédie pour raconter l'ascension fulgurante du peintre Jean-Michel Basquiat, un trajet qui deviendra donc un destin, dans un film bouillonnant d'images d'archives et de témoignages.
Avis
Basquiat, une vie' s’ouvre sur New York, ses ponts, ses murs, ses graffitis, ses quartiers en ruine. Une voix off raconte le futur de ce jeune homme de quinze ans, ce qu'il adviendra de son art et de son époque et ainsi "commence la légende". Le ton du film est donné, le destin est en marche. Scandé par la musique de Beethoven, lyrique et funèbre, le film, tel un opéra, avance vers son dénouement inévitable et terrible. Jean-Michel Vecchiet construit ce récit dramatique comme un maelström d’émotions, un tourbillon d’images, de musique et de témoignages, et remonte la course du peintre vers la gloire, et la mort. Sur le rythme enfiévré des balades enivrantes d’Erik Truffaz, il alterne interviews, images d’archives, petits films d’époque tournés entre amis, photographies, tableaux de l’artiste, négatifs, images de la ville... Le montage est rapide, les séquences découpées et la narration reste portée par cette chronologie tissée dans les succès fulgurants du peintre. Mais comme dans toute tragédie, les signes que le fatum est en marche sont là. Et le film les reprend dans sa matière, autour du succès du peintre, des amis qui racontent. Autour surtout de quelques images de Basquiat qui reviennent, entêtantes, pour rythmer cette chronique d’une mort annoncée.