Résumé
Portrait de David Hockney alors âgé de soixante ans. Il parle de son travail, de ses amis disparus, de sa conception de l’art, et d'une vie teintée de mélancolie et de joies.
Avis
Un sous-titre l’indique, le film est le portrait du peintre et non une analyse chronologique et exhaustive de son œuvre prise en charge par des historiennes, historiens ou des critiques d’art. David Hockney est là, face caméra. Il a soixante ans et parle de lui, de ses amis, de son travail surtout, de sa conception de l’art et de la vie. Une voix off, brève et discrète, laisse l’artiste converser dans ses maisons californiennes ou dans les salles d’expositions. On l'accompagne à Londres (où sont présentés ses dessins), à Rotterdam (où sont exposés ses derniers tableaux) et à Munich (où l'on voit son travail sur le personnage de Polichinelle qu’il définit comme "joyeux et mélancolique, retors et énigmatique" et dans lequel il dit se reconnaître.) Sont évoquées son homosexualité, sa surdité, sa relative solitude choisie et assumée. Il commente le grand tableau qui représente la maison de Christopher Isherwood, l’écrivain qui était son voisin et son ami, son travail sur le collage photographique, son désir de maîtriser l’espace et "d’ouvrir les yeux à la beauté des petites choses de la vie quotidienne." Il aborde son goût de l’opéra et de la musique, la réalisation des costumes et des décors de 'Turandot', de 'Parade', de' L’enfant et Les Sortilèges' ainsi que 'L’oreille voit la couleur'. Une phrase ironique du commentaire remarque qu’il est passé "de la représentation des éphèbes à celle des chiens", ce qui colore ce portrait de la nostalgie des années 1960 pleines de fêtes et de rencontres. Mais le peintre lui, est montré dans toute sa force créative sans cesse renouvelée et dans l’univers tonique et coloré de ses toiles, qui ne parlent finalement que de bonheur.