Résumé
Le sculpteur suisse André Bucher travaille la lave directement au sortir du volcan. Le film le suit dans l'une de ses expéditions sur l'Etna et montre l'originalité d'une pratique entre art, volcanologie et exploit sportif.
Avis
Un documentaire sur l’Etna ? Non, l’ascension du volcan est ici faite par le sculpteur suisse André Bucher, qui inclut la lave dans son travail. Il va la chercher dans le magma en fusion et la travaille sur place. Expédition où l’art rencontre la volcanologie et où la création rejoint l’exploit sportif. Le cinéaste s’attache à nous montrer les images impressionnantes du volcan : étendue chaotique de lave noire, coulée de feu, vapeur sulfureuse, éruptions de pierres incandescentes. Beau et effrayant, l’Etna est filmé avec un lyrisme tellurique. Le commentaire explicatif sur les lieux chers à Haroun Tazieff et la difficulté de la démarche d’André Bucher n’évitent pas les envolées sur le rapport de l’homme et de la nature, de la force et de la destruction, le sens du sacré. La bande son est portée par le vent, les explosions, les grondements et le bruit cristallin (eh oui !) de la lave brisée.