Résumé
Sculpteur de figures sorties tout droit de l'enfance ou l'imaginaire populaire, Roland Roure travaille de fines plaques de tôle découpées qui se mettent en mouvement au moindre souffle. Selon ses mots, il construit des machines ludiques.
Avis
On revient, avec Roland Roure, à l’esprit d’enfance. Mais que l’on ne se méprenne pas, il s’agit d’esprit de poésie, d’innocence au monde, bref de création. Nous sommes dans le monde de Jacques Prévert, de Marc Chagall, d’Izis, dans celui du regard émerveillé, celui qui voit le roi nu et, avec humour et tendresse, remet en place les conventions. Roland Roure fait des sculptures-jouets sur des choses très simples : les landaus, les bateaux, les charrettes, les girouettes. Il n’y a pas de deuxième ou troisième degré, mais une évidence immédiate et pleine de charme. Son univers s’impose. On l’écoute raconter ses souvenirs de petit garçon, on le voit travailler avec des matériaux simples - boîtes de conserves, ficelles, bouts de bois - comme les gamins d'un autre temps qui fabriquaient leurs jouets puisqu’on ne leur en offrait pas. Ses créations sont filmées en mouvement, dans le sable ou dans un paysage. Elles sont là, face à un homme qui dit : "Je n’aime pas les belles matières", " Je construis des machines ludiques, à bruits, à couleurs, à feu d'artifice, à vent, à eau : carnavalesques."