Résumé
La réalisatrice Marie André nous fait entrer dans les mécanismes d'improvisation du compositeur et pianiste belge Walter Hus à travers le rapport d’un corps à l'instrument.
Avis
Filmer la musique reste un exercice très difficile car le ou la cinéaste qui choisit des images pour l'illustrer impose alors une proximité inhabituelle et fragmentaire. Dans une salle de concert, chaque personne s’invente des images mentales, des émotions, des rêveries et la mise en scène d’une salle de concert propose un cérémonial de plans d’ensemble dont il peut s’abstraire. Au cinéma, on est là, entre autres choses, pour voir. Marie André a rencontré Walter Hus pendant quelques semaines. Ils ont parlé. Elle a fait sa vidéo en un jour, lorsqu’elle a senti comment une image pouvait être un plus et non une illustration anecdotique. Elle nous fait entrer dans les mécanismes de l’improvisation : le rapport d’un corps et d’un piano, des mains et d’un clavier, d’un visage et des sons. Parfois, on écoute le silence. Cela dure quelques minutes où l’on assiste à l’état de grâce, à l’inspiration.