Résumé
Cheminant sur les traces d'Yves Klein en inventant un récit à la première personne, François Lévy-Kuentz nous donne à vivre l'épopée audacieuse, survoltée, provocante et révolutionnaire de cet artiste français hors norme.
Avis
Égocentrique, narcissique, insupportable, irrésistible Yves Klein. 1962 : un train file vers Paris, l’artiste de trente-quatre ans se rend à Cannes pour vivre (enfin !) sa consécration. Ce soir-là, le festival de Cannes propose, en avant-première, 'Mondo Cane', un documentaire à sa gloire. En tout cas, c’est ce qu’il croit... En moins de dix ans d’activité artistique, Yves Klein a imposé l'impossible au monde de l’art. Avec une devise toute personnelle, "Pourquoi pas !", Yves Klein ose. Il ose d’abord le tableau monochrome, s’invente une couleur - le bleu Klein (IKB) - s’approprie les corps de jeunes femmes pour en faire des pinceaux, vend des zones de sensibilité picturale immatérielle pure contre de l’or, joue avec le feu... À partir d’archives filmées, d’œuvres et d’images de fiction, François Lévy-Kuentz compose une fascinante épopée. C’est que l’artiste est, à lui seul, un personnage hors du commun, un phénomène singulier. En choisissant un récit à la première personne, le cinéaste nous entraîne dans une intimité qui surprend et émeut à la fois, et éclaire, de façon magistrale, le cheminement d’une aventure artistique indissociable de l’aventure humaine. Le train qui, ce jour de 1962, le reconduit à Paris, sera le dernier train que l’artiste prendra.