Artiste : Léon Spillaert
Ostende, fin 19e. C’est la cité balnéaire la plus mondaine d’Europe, le rendez-vous des princes. Mais au milieu des fêtes luxeuses et tapageuses, un peintre se pose en paradoxe : Léon Spilliaert. Seul, il traîne sa mélancolie nocturne dans les rues endormies et les plages désertées. Il peint le silence, celui d’une mer inquiétante où se noie sans bruit sa solitude. Si les paysages y sont presque toujours vides, un personnage apparaît quelquefois, qui hante le tableau dans une perspective s’étirant jusqu’à estomper le réel. Même ses autoportraits semblent tout droit sortis d’un cauchemar, un homme aux mains noueuses, le regard inquiétant, plongé dans une lourde angoisse existentielle.