Francis Bacon, la brutalité du réel

Artiste : Francis Bacon
Artistes évoqués :
Sergueï EisensteinPablo PicassoLuis BuñuelDiego VelasquezVincent Van GoghEadweard Muybridge

Francis Bacon, la brutalité du réel

  • 58'
  • 1985
  • VO EN stFR
Réalisation : Michael Blackwood

Image : Mike Southon | Son : Brian Showell | Montage : Peter Geismar | Coproduction : Michael Blackwood, Saarlùndischer Rundfunk, B.B.C. Television | Version française : Thierry Zéno | Pays : États-Unis

  • 58'
  • 1985
  • VO EN stFR

Résumé

Dans le chaos de son atelier, le peintre Francis Bacon s'entretient avec son ami et historien d'art David Sylvester. Une discussion à bâtons rompus. Un classique du film sur l'art d'une grande richesse.

Avis

Une conversation dans l’atelier de Francis Bacon (un chaos, un monument indescriptible de désordre, mais il ne peut pas travailler sans ce magma) avec son ami, l’historien d’art David Sylvester. À bâtons rompus, avec élégance et naturel, Francis Bacon nous raconte ses années de bohème, de formation autodidacte, Berlin, Paris, tout cela sans souci de chronologie. Il aborde sa manière de travailler, son goût du plaisir, "sa surexcitation de la vie". Il évoque les peintres qui ont été essentiels pour lui, Diego Vélasquez, Vincent Van Gogh, Pablo Picasso, de même que d'autres figures comme Eadweard Muybridge, Sergueï M. Eisenstein et Luis Buñuel. Face au cinéma, il a la certitude que les peintres doivent réinventer le réalisme. Les propos sont vifs, brillants, profonds. Par mimétisme, la manière de filmer devient elle aussi baconienne : elle capte cette intimité comme une action, fait des gros plans de son visage, de son corps (qui ressemble aux portraits qu’il fait) et les tableaux arrivent au cours de cet échange, non comme des illustrations mais des objets importants qu’il faut avoir sous les yeux à ce moment-là. Le canapé, la rue sinistre, la bouteille de grand cru donnent à ce film son atmosphère particulière. Le décor est filmé ici comme un champ de bataille où les morts sont des pots de peinture témoignant de la violence des tableaux.

Francis Bacon 1909-1992Irlande
C’est lors d’un voyage à Paris en 1929 que Francis Bacon découvre l’œuvre de Pablo Picasso et la représentation du cri dans 'Le Massacre des Innocents' de Nicolas Poussin, des influences profondes de son travail. Personnalité complexe au tempérament dépressif, sa tendance à l’autodestruction et à l’alcoolisme l’amène à pratiquer la peinture comme sa vie, avec violence et déchirement. Francis Bacon est le peintre de la figure humaine et de l’introspection doloriste. Il explore le corps et parcourt les limites de la représentation, de la distorsion à l’effacement, du hurlement au dépècement, dans une palette acide aux tons rouges et orangés. À la fois sacrée et profane, sa peinture est une forme de miroir qui reflète ses angoisses, ses obsessions et ses drames, dans une époque marquée par les conséquences de la guerre.
Michael Blackwood °1934Allemagne/États-Unis
Né en Allemagne, sa famille émigre aux États-Unis en 1949. D’abord documentariste pour la NBC, Michael Blackwood devient indépendant et fonde une maison de production qui porte son nom. Depuis 1966, il a tourné une quarantaine de films traitant de la culture contemporaine ('Motherwell', 'Andy Warhol'...), de l’architecture, de la danse et des civilisations orientales.
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