Résumé
New York, 1960. Jean Tinguely veut construire et détruire une machine poético-absurde au MoMA. Dix minutes en accéléré de ce moment historique et jubilatoire.
Avis
En janvier 1960, le sculpteur Jean Tinguely se rend à New York. Avant même la traversée, il a déjà pris la décision de construire une grande machine auto-destructive. Il rencontre l'ingénieur suédois Billy Klüver qui lui apporte une aide technique considérable, et Marcel Duchamp qui le conforte dans la certitude d’avoir choisi la "bonne voie". Le MoMA occupe une position très importante dans la vie artistique internationale. Jean Tinguely veut se confronter à cette forteresse et voir sa machine au comportement incongru terminer sa brève existence dans les poubelles du musée. Le film relate la construction et la mise à feu de cette machine poético-absurde faite d’objets hors d’usage, trouvés dans les décharges publiques ou chez les ferrailleurs. Dans un style dadaïste et burlesque qui convient bien à son sujet, cette réalisation se révèle pleine d’humour et avare de commentaire. On entre dans la démarche de Jean Tinguely comme dans une fiction folle qui s’achève dans la joie d’un feu qui fait des gags... et l’artiste de dire avec raison : "Je n’ai pas à me justifier." Dix minutes ludiques et jubilatoires.