Résumé
Un musicien essaie de gagner sa vie avec ce qu'il possède - c'est à dire presque rien - et se confronte à l'indifférence d'une cité déshumanisée.
Avis
Une voix tout droit sortie des années 1960 commence par "il était une fois..." Il était une fois un joueur d’orgue de barbarie qui essayait en vain de récolter quelques sous dans la grande ville. La petite mélodie qu’il égrenait et qui se terminait inévitablement sur une fausse note ne récoltait que mépris et colère. Il faut dire que la population n'avait pas de temps à perdre pour ces bêtises, trop pressée d'aller se divertir et se perdre dans les clubs aguicheurs de la cité.
Réalisé au tout début de sa carrière cinématographique, 'La Fausse note' affiche un graphisme relativement conventionnel, par rapport aux décors stylisés que Raoul Servais parsème de citations et de collages. Les thèmes comme l’injustice et la société corrompue sont déjà présents ainsi qu’un désir précoce de mêler dessins et prises de vues réelles qui trouveront leur aboutissement dans 'Taxandria', long-métrage injustement mal reçu trente ans plus tard.