Résumé
Le film parcourt les œuvres de Michel-Ange, accompagnées par ses poèmes et met l'accent sur le labeur du sculpteur.
Avis
Les sculptures de Michel-Ange, tant admirées aujourd’hui dans les musées et les églises italiennes, ont été conçues et réalisées par l’artiste dans des efforts et des peines inimaginables, à partir d’énormes blocs de marbre. Ce film insiste sur cet aspect du travail de Michel-Ange. 'La sublime fatica' (à traduire par la peine ou la fatigue sublime) revient sur le lieu de naissance de l’artiste, sur les carrières de Carrare et sur les œuvres. Qu'il s'agisse des chefs-d’œuvre reconnus comme 'La Pietà du Vatican' (1499), 'le Moïse' de la Basilique Saint-Pierre-aux-liens de Rome (1515), le 'David' de l’Accademia de Florence (1504), mais aussi les œuvres inachevées comme 'la Pietà Rondanini' du Château des Sforza à Milan (1564), sur laquelle les traces du travail acharné de l’artiste sont visibles mais qui est déjà si expressive. Scandé par une musique très rythmée et parfois dissonante de Roman Vlad et accompagné par des poèmes de Michel-Ange, le film parcourt les œuvres en utilisant des grands angles et un éclairage direct très fort qui en accentue les ombres.
'La sublime fatica' est né d’une commande de l’ENIT (Ente Nazionale per il Turismo), elle-même contactée par la Twentieth Century Fox pour la réalisation d’un film documentaire sur Michel-Ange qui aurait accompagné la sortie du film de Carol Reed 'L’extase et l’agonie' avec Charlton Heston (1966). Luciano Emmer commença à tourner des scènes avec l’acteur américain qui racontait son intérêt pour la sculpture de Michel-Ange, mais la Fox rompit le contrat avec l’ENIT et le film resta entre les mains d'Emmer qui le termina, sans les scènes avec Heston.