Résumé
Adrian Maben suit le peintre belge Paul Delvaux dans ses différents lieux de vie et l'écoute se raconter. Un portrait dans lequel reviennent sans cesse les motifs de sa peinture.
Avis
Paul Delvaux raconte sa vie, ses souvenirs, parle de son travail, des thèmes qui sont les siens, tous venus d’un détail autobiographique. Il peint les trains, les trams, les villes désertes, le personnage savant sorti tout droit des éditions Hetzel, les squelettes qui, pour lui, ne symbolisent pas la mort mais dramatisent la vie, et des femmes belles, immobiles et absentes. Son discours est simple, touchant, lumineux. On le suit dans ses différentes maisons, de celle de sa grand-mère à la dernière à Furnes, en passant par la maison Périer qu’il a décorée. Traversent le film, sa femme Tam, Alain Robbe-Grillet qui voulait lui confier les décors de 'L'année dernière à Marienbad', une jeune femme modèle qui parle de leur rapport filial. Adrian Maben reste dans le reportage classique : interviews, extraits de films (Henri Storck, Jean Antoine, Georges Benedek), présence de nombreux tableaux et dessins. Les images ne sont pas très originales, mais on apprend beaucoup de choses. Paul Delvaux est heureusement très présent et on se rend compte de l’énorme force de travail de ce vieux monsieur aux yeux bleus, qui peint et dessine inlassablement, et a une douce philosophie de la vie parce que sa vie a été douce.