Résumé
Dans ce documentaire qui mêle interviews, images d'archives et captations, l'artiste Shiro Takatani raconte son rapport à l’art et la diversité de sa pratique, évoluant entre danse, théâtre, performance et installation vidéo.
Avis
Un morceau de violoncelle exécuté au beau milieu d’un lac plongé dans le brouillard, c’est la manière dont le cinéaste Giulio Boato ouvre son film consacré au travail de l’artiste japonais Shiro Takatani. Une plongée sensorielle à la fois visuelle et auditive dans un imaginaire volontairement marquant à l'image des propositions de l'artiste. Le documentaire fait alterner des interviews de Shiro Takatani et de ses proches (dont le célèbre compositeur Ryuichi Sakamoto), de commissaires, des installations ou des extraits de ses spectacles et des plans sur les paysages japonais. Peu à peu, le film dévoile plus de trois décennies de création autour de la technologie et de la nature, l’une ne cessant jamais d’éclairer l’autre. L’artiste révèle ses influences et ses pensées ainsi que les principes directeurs de son travail qui échappent aux cadres imposés par l’un ou l’autre des champs artistiques qu’ils traversent. Il a d'ailleurs créé Dumb Type, dans les années 1980, une compagnie pluridisciplinaire unique qui rassemblait des architectes, des ingénieurs du son, des vidéastes, danseurs, danseuses, musiciens et musiciennes. À travers ce travail où les frontières entre le spectacle vivant, l’installation vidéo et les arts graphiques s’estompent, nous voyageons des abysses au cosmos, dans un univers qui nous échappe mais propose des formes inoubliables.