Avis

Urszula Dudziak – dite Ula – n’est encore qu’une adolescente de la campagne polonaise lorsqu’elle entend du jazz pour la première fois. Par chance, cette musique venue des États-Unis arrive à traverser le Rideau de fer qui sépare alors le bloc de l’Ouest du bloc de l’Est soviétique. Pour Ula, c’est une révélation en même temps que la découverte d’une vocation. Sa voix devient son instrument et, après s’être faite repérée, elle s’installe à Varsovie pour poursuivre sa carrière artistique. Elle est bien loin d’imaginer que ce n’est que le début.
Peu de temps après, lorsque son compagnon de l’époque, musicien lui aussi, se voit offrir l’opportunité de partir aux États-Unis, il invite Ula à le suivre. La voilà ainsi propulsée au devant de la scène jazz du New York des années 70 où elle se met à vocaliser en toute liberté aux côtés des plus grands noms de l’époque comme Stan Getz, Jaco Pastorius et Archie Shepp. Mais le fantasme de la vie d’artiste dans une ville en plein boom créatif se confronte très vite à une réalité tout autre…
À partir des archives Super 8 de son voyage, l’artiste elle-même nous raconte les coulisses d’une époque souvent rêvée et de son émancipation en tant qu’artiste mais aussi en tant que femme immigrée.