Résumé
Olivier Smolders filme ses voyages et les relie à l’espace de sa chambre d'où il s'évade à partir de ces lignes de fuites et autres images de la rêverie.
Avis
Pour voyager loin, et longtemps, il suffit d’observer un tout petit morceau du monde. Un voyage immobile. La poésie. Le silence. Les mondes aquatiques. Le nouveau-né, les bancs de poissons. Des jeunes enfants, endormis. Des pierres, marquées, dessinées par le temps. Des insectes. Le rire des poissons. Des corps défaits, s’abandonnant aux regards. Une plongée dans les détails du monde nous révèle quelque chose de son immensité. Comme si l’infiniment petit révélait l’infiniment grand. Sans cesse, se confrontent et se déchirent l’immensité de l’univers avec nos origines, notre culture, notre intimité.
Olivier Smolders filme ses voyages et les relie à l’espace de sa chambre. Il questionne l’intériorité de l’homme face à l’univers, à l’épuisement des routes, aux notions d’espace et de temps qui sont des réalités indéchiffrables. Il interroge le voyage de la vie, son grand gouffre, son inconnu. Le film se termine au musée de La Specola à Florence, où beauté et horreur se confondent dans un sentiment qui nous renverse. Longtemps, la caméra s’attarde sur les cires anatomiques représentant des corps dépecés, décomposés, éventrés, images extraordinaires qui étalent au grand jour ce que l’on est supposé cacher.