Un film de Thomas Riedelsheimer (93′, 2017)
Place Sainte-Catherine 44 – 1000 Bruxelles
Un film de Thomas Riedelsheimer (93′, 2017)
Un film de Roberto Delvoi (59′, 2021)
Un film d’Hannes Verhoustraete (72′, 2023)
Un essai cinématographique et poétique sur le regard (𝘨𝘢𝘻𝘦) colonial des images de propagande sur plaques de verre projetées par la lanterne magique, l’un des tout premiers projecteurs d’images.
Un film de Renzo Martens (76′, 2021)
Du système violent des plantations à l’esthétique du white cube, ce film montre comment les musées peuvent se décoloniser et devenir inclusifs, à condition que ses bénéfices reviennent aux travailleurs des plantations dont le travail a financé – et parfois finance encore – les fondations de ces institutions.
Un film de Jordi Morató (77′, 2014)
Dans une forêt catalane, un homme surnommé Garrell va construire pendant 45 ans des labyrinthes végétaux, des cabanes d’une hauteur vertigineuse : une sorte d’Eden dans lequel, vêtu d’une peau de bête, il tourne avec un ami des épisodes de Tarzan. Artiste brut phénoménal, Garrell nous offre toute sa part d’enfance et son énergie sans limite. Une ode à la vie et à la passion.
Un film de Laetitia Møller (70′, 2022)
Leur musique est une déferlante de rock électrique. Leurs textes assènent une poésie sauvage. Accompagnés de quatre musiciens, Stanislas, Yohann, Aurélien et Kevin sont les chanteurs du groupe Astéréotypie. Issus d’un institut médico-éducatif accueillant de jeunes autistes, ils dévoilent sur scène leurs univers détonants, encouragés par Christophe, un éducateur plus passionné d’art brut que de techniques éducatives. Leur aventure collective est un cri de liberté.
Un film de Christian Tran (2018, 75′)
En 2016, deux institutions parisiennes, le musée Picasso et la Bibliothèque nationale de France (BNF), ont offert à l’artiste espagnol contemporain Miquel Barceló un terrain de jeu à sa mesure ou plus exactement à sa démesure.
Le Musée Picasso lui a proposé son sous-sol dans lequel l’artiste a décidé d’ériger un mur intitulé « le grand mur de têtes », une grande construction tenue par un torchis archaïque qui se veut comme une suite d’autoportraits. Une œuvre pleine de trous, qui laisse passer l’air et la lumière et aspire à une certaine forme de légèreté. À la BNF, l’artiste a investi les parois vitrées de plus de 1000 m² et exécute une fresque éphémère tracée avec les doigts et des outils primitifs dans de l’argile mouillée. Émerge alors tout un monde de terre et de lumière peuplé du motif animal, saisi par une puissante force organique.
Le réalisateur Christian Tran a passé de longs moments auprès de l’artiste au travail, captant en même temps que ses gestes fascinants, des propos à la fois lumineux et érudits sur l’art en général… ce qui ne l’empêche nullement d’écouter des matchs de foot lorsqu’il travaille. Outre le processus créatif de ces deux œuvres monumentales, le film nous offre également l’opportunité de visiter, toujours aux côtés de l’artiste, la cathédrale de Palma de Majorque dans laquelle Miquel Barceló a érigé, entre 2001 et 2006, 300 m² de céramiques en relief, représentant la parabole de la multiplication des pains et des poissons et qui a créée la polémique. Mais c’est surtout la descente dans la grotte Chauvet et les commentaires de l’artiste sur les dessins pariétaux qui constitue le point d’orgue du documentaire et que nous éclaire de façon spectaculaire sur son travail. Gratter, griffer, creuser, triturer, tracer, tout le travail de Barceló tient à la fois de l’art brut, du rituel, de la transe païenne ou sacrée. Et en revenant sans cesse sur deux de ses performances (Paso Doble à Avignon et L’image fantôme à Salamanque) Christian Tran instaure aussi à sa manière une sorte de rituel, un ballet autour d’un artiste hors norme.
Un film de Prune Nourry (2019, 74′)
Depuis plusieurs années, Prune Nourry explore le corps dans des œuvres d’art marquantes et provocatrice non dénuées d’humour. Fécondité, êtres hybrides, sélection du sexe mais aussi définition de la féminité dans différentes cultures sont les sujets d’un travail qui oscille entre médecine, science et de nombreux champs artistiques. C’est à l’âge de 31 ans, comme si ses recherches la rattrapaient, que la jeune femme apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. La caméra va alors devenir sa compagne, sa thérapie. Son cancer, lui, sera un sujet exploratoire qui va lui servir à se repositionner. Créer partout, créer tout le temps, filmer la bataille même lorsque son corps est un faible soldat, Serendipity est un shoot d’énergie, de courage et de force, une réappropriation de son corps et de soi et montre que créer, c’est guérir un peu.
Un film de Victoria Clay Mendoza (2012, 52′)
Un film de Nicolas Dedecker et Benoît Baudson (2019 – 52’)
L’artiste urbain Denis Meyers a trouvé un terrain de jeu à la taille de son ambition : l’ancien siège de la firme Solvay, à Bruxelles, soit une surface de près de 50 000 m² sur huit niveaux. Avant sa destruction programmée, l’artiste a obtenu l’autorisation d’investir le bâtiment dans l’idée d’en faire une œuvre totale et imposante en noir et blanc : une occasion pour lui de se rendre visible et de digérer une douloureuse séparation. Les cinéastes Nicolas Dedecker et Benoît Baudson suivent au plus près toutes les étapes de ce projet fou. Sur place, jours et parfois nuits, Denis Meyer remplit les murs, à la bombe noire. Un entrelacement poétique de dessins et de textes issus de ses carnets intimes qui viennent en épouser les moindres recoins. Du sol au plafond en passant par les fenêtres, les escaliers et les portes, l’artiste déverse les sentiments qui le traversent. Parallèlement, il s’agira aussi de faire venir du monde, d’inviter des célébrités, de faire du bruit afin que tout cela puisse servir non seulement à se “guérir” mais également à pousser sa carrière. Entre œuvre intime et opération marketing réussie, le film se fraye un chemin dans un dédale labyrinthique aussi bien physique que psychique.